La création de l’entreprise nécessite la combinaison de plusieurs moyens : humains, matériels et financiers. Nous nous intéresserons à l’approche économique de l’entreprise (d’autres approches…sociologique, systémique).
Environnement Concurrentiel. L’environnement concurrentiel sur la satisfaction de ses client, la génération du profit (rémunérer les Actionnaires), la gestion de la main-d’œuvre (Capital Humain), la gestion des fournisseurs, la gestion des besoins de financement, la responsabilité Sociale et Environnementale, la responsabilité cybernétique (explosion du digital/sécurité des données) Etc.,
Autant de partenaires avec lesquels l’entreprise va être amenée à travailler.
Etat et autres partenaires publics (CNPS, FISC, Collectivités territoriales) non pris en compte en raison du caractère impératif des relations avec les Entreprises.
En temps normal. En temps normal, est nécessaire : un pacte fondamental avec chaque partenaire pour une gestion optimale des relations avec les partenaires économiques. Chaque relation doit également être contractualisée : contrat de travail, commandes ou conditions générales de vente, convention de crédit, pacte d’actionnaires, lois et règlements applicables, usages et pratiques.
En temps de crise. En temps de crise, on note : des situations qui affectent négativement l’entreprise, des perturbations de l’environnement interne et externe, des perturbations des relations avec les partenaires économiques…, l’importance d’une relation de confiance, la modification des rapports entre et avec les stakeholders, le poids inégal des partenaires.
➔ 03 Impératifs: la nécessité de changement des pratiques en temps de crise, l’évaluation de son pouvoir de négociation à l’égard des partenaires (internes et externes) et l’anticipation.
LES BONNES PRATIQUES POUR UNE GESTION OPTIMALE DES RELATIONS AVEC LES PARTENAIRES ECONOMIQUES DE L’ENTREPRISE EN TEMPS DE CRISE
Par Pépin Charles NGUIMEYA – Douala le 24 mars 2021
Par Pépin Charles NGUIMEYA – Douala le 24 mars 2021
I- Relation avec les partenaires ➔ Clients
Au sein de toute entité, le client est incontournable, il est le partenaire économique de l’entreprise. Sont considérés comme clients, toutes les personnes (particuliers/entreprises) qui achètent les biens et services que propose l’entreprise pour leur propre fonctionnement ou pour les revendre, avec ou sans transformation, à un consommateur final.
Pour une gestion optimale de ses relations avec ses clients, l’entreprise en temps de crise doit : éviter de créer un quelconque doute chez le client ; éviter autant que possible les demandes de paiement anticipé ou plus rapide par la modification inopinée des conditions générales de vente par exemple ; gérer les questions de perception ainsi que la sensibilité du client ; gérer la concurrence ; imaginer les produits complémentaires ou de substitution ; privilégier des solutions alternatives telles que l’affacturage, les instruments de mobilisation des créances commerciales, l’assurance-crédit qui sécurisent les entrées de cash et renforcer les capacités des équipes afin de mieux répondre aux exigences de la crise.
II- Relation avec les partenaires ➔ Fournisseurs
Les fournisseurs de biens (Matières premières, marchandises…) sont des partenaires réguliers qui satisfont les besoins de l’entreprise pour son activité quotidienne.
Les fournisseurs d’immobilisations (Matériel productif et le mobilier) sont des partenaires ponctuels qui satisfont les besoins liés au démarrage de l’activité et/ou au renouvellement des moyens matériels usés.
Les fournisseurs de services peuvent être réguliers (le transport des produits finis) ou ponctuels (la maintenance informatique).
En temps de crise. En temps de crise, l’entreprise peut procéder à : la renégociation des conditions et délais de paiement (différés de décaissement… garanties bancaires ?, à la diversification, à la sous-traitance, à la gestion des impayés et à la revue des contrats => Avenants (Imprévision/force majeure…) =➔anticipation ?
III- Relation avec les partenaires ➔ Salariés
En cas de crise, les premiers concernés sont les salariés. D’où la nécessité d’une collaboration avec les institutions représentatives du Personnel ; de l’information sur la situation de l’Entreprise (communiquer et bien communiquer) ; de rassurer les salariés sur le fait que la direction est consciente de la situation et y travaille ; d’associer les représentants du personnel aux grandes orientations/décisions stratégiques (Une allusion au chantier des propositions faites par le GICAM dans le cadre de la révision du code de Travail ?).
IV- Relation avec les partenaires ➔ Associés
Les associés au sein de l’entreprise ont un droit d’apport du capital lors de la création de l’entreprise ; de participation aux décisions et doivent percevoir une rémunération sur les bénéfices (dividendes).
En temps de crise, plusieurs solutions sont possibles : S’il y’a impasse de trésorerie, l’entreprise peut se tourner vers les actionnaires ; Pour des question de confiance, les associés peuvent procéder à l’augmentation de capital qui est un signal fort donné aux créanciers sur la confiance faite à l’entreprise et en ses capacités à se redresser ; on peut également avoir des apports en compte courant associés, la suspension de la distribution des dividendes et divers autres soutiens…démarches/négociations, implication des associés …..
V- Relation avec les partenaires ➔ Banques
Pour faire face aux difficultés, les entreprises ont intérêt à densifier leurs relations bancaires. On note une évolution progressive du métier de banquier : simple intermédiaire financier à banquier consultant, banquier consultant à banquier gestionnaire (de patrimoine par exemple), banquier gestionnaire à banquier preneur de risques.
Pour l’entreprise, on peut noter comme évolution d’apporteur de capitaux supplémentaires au démarrage de l’activité sous forme de prêt à partenaire important tout au long de la vie de l’entreprise. En étant partenaire important tout au long de la vie de l’entreprise, la banque est teneur de compte (encaissements des clients et paiement des fournisseurs), fourni conseil et accompagnement, intervient a travers l’émission et gestion des moyens de paiement, octroi de crédit (direct et par signature).
Les multiples crises survenues depuis 2008 ont eu un impact sur le crédit ➔ méfiance. On a pu noter comme dégâts : la faiblesse des fonds propres des Entreprises ; les difficultés à honorer leurs engagements ; impact sur la valeur et fiabilité des garanties ; environnement judiciaire … ; climat des affaires en général… compétitivité. Comme pistes de solutions relations banques, on a pu relever que les entreprises doivent apprendre à se vendre, revoir la qualité des dossiers (…) qu’ils soient complets (prévisions, rentabilité, risques) ; la nécessité de transparence (…) ne pas masquer certaines informations, installer un climat de confiance avec son Banquier et chercher à établir un partenariat privilégié.
Carl Gustav JUNG disait, « Les crises, les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard. Ils nous servent d’indicateurs pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie. ».
Coluche : ‘’il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c’est une crise. Depuis que je suis petit, c’est comme ça’’.
Réalisé par : Ghislain MOTSEBO, Juriste Assistant auprès de l’ACJE
Revue par : Mme Stella NSATA BANZEU, Juriste Senior et Secrétaire Générale Adjointe auprès de l’ACJE