1- Qui est le juriste ?
À travers un bref voyage dans le temps, M. SERGE a démontré que le juriste est passé du rôle de support juridique à celui de partenaire d’affaires pour devenir aujourd’hui un apporteur d’affaires. Il n’est plus le simple diplômé en droit ou « réparateur de pots cassés », mais un « problem solver », formé pour apporter des solutions et non plus « éviter les risques ».
2- Dans quel contexte ?
Le contexte mondial est en perpétuelle évolution ; les risques sur le plan technologique, politique, environnemental et règlementaires évoluent avec un impact sur la façon de travailler dans la vie sociale comme en entreprise et il faut s’adapter.
3- Que doit faire le juriste ?
Le juriste doit s’adapter. Cette adaptation suppose :
– Des nouvelles compétences fonctionnelles (cloud computing, analyse de données, comptabilité) ;
– De nouvelles compétences sociales ;
– La maitrise technologique (pour pouvoir travailler à distance par exemple) ;
– La spécialisation ;
– Le changement/évolution des métiers (savoir se réinventer).
4- Quels sont les obstacles ?
– Le temps : il faut prendre du temps pour évaluer les besoins et entamer un projet de transformation digitale ; très souvent en entreprise, il n’y a pas le temps de s’arrêter pour revoir les façons de faire ;
– L’argent : le sentiment est qu’il faut nécessairement de gros budgets pour acquérir des outils spécialisés et sécurisés de digitalisation des départements et cabinets juridiques. Parfois aussi la solution, adaptée à son contexte peut être moins couteuse ;
– Les habitudes (résistances humaines) : L’être humain est par essence résistant au changement, il faut donc parfois un temps d’adaptation pour changer les habitudes ;
– Les solutions inadaptées au contexte.
5- Comment transformer un département juridique ?
On peut transformer un département juridique en transformant :
– Les personnes (dans la compréhension du projet, leur adhésion au projet et la formation) ;
– Les processus (identifier les points de douleurs, les gaps et les résultats à atteindre) ;
– Les outils et la technologie (quel outil mettre ne place en fonction des besoins et du contexte de chaque entreprise ? Exemple : une base de données en fichier est Excel et générant des statistiques automatiquement peut s’avérer parfois plus adaptée).
6- Et les femmes dans ce contexte ?
Les femmes ne sont pas très représentées selon le Guest Speaker dans les métiers de juriste d’entreprise ou l’écosystème du droit. On se demande pourquoi ? Quelles sont les limites ou les freins ?
L’intervenant lance ainsi un appel à la gente féminine pour une plus grande implication dans les métiers du droit car elles ont un rôle important à jouer.
Le juriste doit pouvoir s’adapter et vivre avec son écosystème. L’écosystème juridique est un tout, composée de juristes d’entreprise, cabinets d’avocat, agences gouvernementales, experts juristes, magistrats, etc.
7. La digitalisation implique la mise en œuvre de trois facteurs
Parmi ces facteurs, l’on peut relever : les hommes (people) ; les process ; la technologie. Quelques exemples concrets : la création et la gestion de bases de données spécialisées ; la gestion documentaire ; l’usage des chatbots (robots conversationnels) pour des requêtes spécialisées et préenregistrées ; l’automatisation et la génération de modèles-types.